En écho à l’article sur les fonctionnalités déjà publié, voici quelques arguments supplémentaires en faveur d’un développement logiciel simple mais efficace.
- Les utilisateurs veulent avant tout atteindre leur but : détourer une photo dans un logiciel de photos, faire un devis puis une facture dans un logiciel de facturation, connaître l’historique avec un client pour un outil de CRM…
- Les utilisateurs n’apprécient pas forcément les fonctionnalités et les options. Certains en sont fans mais la majorité des utilisateurs préfèrent les logiciels intuitifs qui « marchent tout seul » et pour lesquels il n’est pas besoin de lire une documentation de 800 pages. Si les fonctionnalités sont nécessaires pour atteindre l’objectif de l’utilisateur alors il faut les rendre visible et explicite. Sinon, il faut les masquer voire les supprimer et se concentrer sur la tâche principale qui concerne 90% des cas standards. On retrouve ici la logique Mac vs PC. D’un côté, 1 seule façon de faire les choses et de l’autre des dizaines d’options pour contenter tout le monde. Au final, c’est clairement la logique Mac qui plaît au plus grand nombre. Savez-vous par exemple qu’il y a plus de 10 façon différentes d’éteindre un ordinateur Windows ?
- Il y a un lien de causalité direct entre le nombre de fonctionnalité et le coût (coût initial et coût dans la durée). Évidemment, plus de fonctionnalité nécessite plus de temps de développement mais aussi plus de temps de maintenance, plus de temps de support, plus de temps de formation, plus de temps de documentation.
- Enfin, une liste de fonctionnalité ne permet pas d’atteindre le but fixé. Développer un outil à partir d’une liste de fonctionnalité est différent de développer un logiciel pour résoudre un problème. Sans la vision d’ensemble et sans l’enjeu majeur à dépasser, le développeur se retrouve dans une position d’exécutant. Et c’est vraiment dommage de ne pas profiter de ces autres compétences notamment en terme de design ou d’ergonomie.
Photo : Iwam Gabowitch