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Avant de se lancer dans la création d’un logiciel sur mesure, il est normal d’estimer un budget de réalisation. Encore faut-il pouvoir le faire. En effet, le développement informatique est difficile à deviser car il s’agit de tâches complexes : une petite fonctionnalité qui semble évidente peut être particulièrement ardue à développer et un petit ajout de dernière minute peut avoir de lourdes implications et remettre en cause les choix technologiques et fonctionnels préalablement validés. Et comme un logiciel repose sur des connaissances théoriques et des outils empilés les uns par dessus les autres, les petits problèmes peuvent parfois devenir de gros obstacles qui font perdre beaucoup de temps.

Facteurs à prendre en compte pour estimer le coût d’un logiciel

  1. Le coût de l’humain et de la SSII prestataire : Derrière un logiciel, il y a des hommes qui travaillent sur le projet. Quel est le taux journalier des différents intervenants ? Entre le freelance du coin et la grosse SSII qui a pignon sur rue, les frais fixes ne sont pas les mêmes et le coût jour/homme non plus. Suivant la technologie retenue et la spécialisation nécessaire des intervenants, le coût varie lui aussi (entre un développeur junior et un chef de projet senior, les coûts doublent).
  2. Le coût des fonctionnalités : C’est l’aspect fondamental. Qu’est-ce qui doit être informatisé ? En fonction des fonctionnalités souhaitées et de leur complexité, leur mise en oeuvre prendra 1 jour, 1 semaine, 1 mois…
  3. Le coût de conception / suivi : Les coûts initiaux ne sont pas forcément les mêmes coûts que ceux de maintenance. Et le coût d’un logiciel ne se résume pas à son coût initial. Certains vendent peu cher pour ferrer le client puis augmentent de façon importantes leurs tarifs une fois le client acquis.
  4. Le coût de l’incertitude : Le client qui a un cahier des charges bien ficelé et celui qui a un projet flou ne présentent pas les mêmes risques. Pour le prestataire, il est normal de compter plus large avec le projet qui compte le plus d’incertitudes.
  5. Le coût des petites lignes du contrat : À qui appartiendra le logiciel ? Si le prestataire peut réutiliser le code source développé pour un client dans le cadre d’un autre projet, le coût global pourra être revu à la baisse. À l’inverse, si le travail doit devenir la propriété exclusive du client, le coût sera plus élevé.
  6. L’intérêt du prestataire : Un marché cible ? Une référence prestigieuse ? Les prestataires sont parfois prêts à faire des efforts sur le prix afin de capitaliser sur un autre aspect : que ce soit en terme d’expérience ou d’opportunité à venir, accepter de peu marger sur un projet a parfois tout son sens.

Les petites choses qui font varier grandement le coût

  • Dates de livraison ;
  • Performances attendues ;
  • Criticité de l’application ;
  • Montée en charge, nombre d’utilisateurs ;
  • Maintenance ;
  • Sécurité ;
  • Expérience utilisateur.

Estimation du coût d’un logiciel par les SSII

Lorsque le client dispose d’un cahier des charges, le prestataire qui réalise le devis se base sur :

  • Ses coûts internes (tarif jour/homme) ;
  • Les fonctionnalités à développer et/ou le nombre d’écran différents à livrer ;
  • Son expérience passée sur des projets similaires.

Taux journaliers indicatifs en France pour le développement

La fourchette est grande mais on peut se baser sur :

  • 500 euros / jour pour un freelance ou un développeur junior ;
  • 800 euros/jour pour un développeur avec expérience ;
  • > 1000 euros/jour pour un chef de projet expérimenté ou un spécialiste.